Non à la réforme des retraites !



Contacts locaux pour abonder les caisses de grève

  Non à la réforme des retraites !


Contacts locaux pour abonder les caisses de grève
    18 mars 2023 - On lâche rien !
   

La lutte s'inscrit dans la durée, en Saône et Loire comme partout en France

les 11 et 18 mars sur les quais à Mâcon !



7000 manifestants pour s'opposer à la réforme, à Mâcon, le 7 mars !

    18 mars 2023 - Aurélie Trouvé à Montceau-les-Mines !
     

La France Insoumise montcellienne organise un grand débat,
Mardi 21 mars, 19h30
Salle Polyvalente du Centre Nautique

Avec la participation d'Aurélie Trouvé.

    25 février 2023 - Soutien local à la grève dans le Clunisois !
   
Un collectif "Caisse de grève du Clunisois" s'est formé en vue d'organiser des manifestations alimentant une caisse de grève à usage local. Pour plus d'informations, contactez caissedegreve.cluny@free.fr

Organisation de projections, de concerts, de manifestations de rue, etc.
(voir agenda).
- le 15 mars, 18h30, au Pain sur la Table, à Cluny, projection de Debout les femmes !
- le 4 mars, à partir de 11h, tractages à la sortie des hypermarchés, ainsi que sur le marché, avec concert de rue de la Fanfarrosoir !
- le 25 février à 20h, salle Justice et Paix, à Cluny, projection de La Sociale
   11 février 2023 - On lache (toujours) rien !
    

Une mobilisation historique à Mâcon: 5000 personnes pour dire non à la réforme des retraites.

Le 11 février

    
   8 février 2023 - On lache rien !
    

Le mouvement ne faiblit pas à Mâcon !

Interview d'un militant LFI sur Nostalgie, le 7 février

Photographies des manifestations du 31 janvier et du 7 février

  
   6 février 2023 - SUD Education 71-21
    

Lettre ouverte du collectif d'Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap (AESH) de Saône-et-Loire et de Côte d'Or

à Claire Guichard, députée des Hauts-de-Seine, suite aux propos qu'elle a tenus à l'Assemblée Nationale le 27 janvier dernier

Vous avez fait un choix, Mme la Députée

Vous avez tenu, lors d'une réunion de la commission des finances à l'assemblée nationale le 27 janvier dernier, les propos suivants : "La vie est faite de choix [...] beaucoup d’AESH […] choisissent ce statut pour avoir les mercredis et les vacances scolaires, et elles assument. "
En tenant de tels propos pour justifier la précarité qui nous est imposée, vous semblez méconnaître la notion de statut de la fonction publique, dont nous sommes en réalité privées : nous n'avons pas choisi cette absence de statut professionnel, ni la précarité et le salaire en dessous de 800 euros.
Mais surtout, en tenant de tels propos, c'est vous qui avez fait un choix : celui de vous en prendre avec mépris aux plus précaires, alors même que vous semblez ne rien connaître de leur situation.
Car, sans généraliser outre mesure comme vous le faites, quelle est cette situation ?
La majorité des AESH sont des femmes.  Nombre d'entre elles sont isolées et élèvent seules leurs enfants. Vous conviendrez qu'un salaire de 800€ net par mois n'est pas suffisant pour vivre. Beaucoup d'AESH cumulent avec un, voire deux  emplois pour réussir à joindre les deux bouts. Le saviez-vous : elles sont dans l'obligation de demander la permission à leurs supérieurs de cumuler leur emploi avec un autre. Permission qui ne leur est pas toujours accordée. Donc non, quand on est AESH ce n'est pas un choix de vivre en dessous du seuil de pauvreté. Demander aux restos du cœur des colis alimentaires non plus. Nos vacances scolaires ne nous permettent pas d'emmener les enfants à la mer mais à travailler ailleurs, tout comme les mercredis.
Nous sommes négligées par nos DSDEN qui ignorent nos appels ou nos mails. Dans nos établissements nous souffrons bien souvent d'un manque de considération de la part de notre hiérarchie qui ne voit pas d'inconvénients à nous imposer des tâches qui ne font pas partie de nos missions. Il faut dire aussi qu'il n'y a pas vraiment de cadre et que les circulaires s'enchaînent et que chacun se les approprie comme il en a envie, bien entendu au détriment des AESH qui ne sont jamais consultées.
Nous sommes censées faire partie de l'équipe pédagogique mais on n'est pas toujours prévenues des réunions ou des projets scolaires et on ne nous demande jamais notre avis, comme si nous n'étions pas des personnes humaines et vivantes.
Nous ne sommes pas vraiment formées à ce métier, mis à part quelques heures théoriques et sans intérêt la première année. Pas de brevet de secourisme non plus. Nous sommes amenées à suivre plusieurs élèves en même temps, ou dans différents établissements pas forcément proches, au détriment des élèves. Au fil du temps nous avons de plus en plus affaire à des élèves devant lesquels nous nous trouvons démunies car nous faisons le travail d'éducateur spécialisé sans la formation qui va avec.
Nous vous invitons enfin à visionner les vidéos de notre chaîne youtube qui vous apportera les connaissances nécessaires sur le métier d'AESH et leurs conditions de travail et de vies : "ça nous est arrivé AESH ».
Oui, nous aimons notre travail, mais qu'il est difficile de le pratiquer au quotidien !
Face au tollé que vos propos ont suscité, vous avez rapidement dû présenter vos excuses : "Mes mots d’hier ont pu laisser penser que je minore les difficultés qu’elles traversent. Ce n’est pas le cas. Aussi, je présente mes excuses à ceux qu’ils ont heurté".
Ces contritions condescendantes, dont on ne comprend pas bien à qui elles sont destinées, vous donneront peut-être bonne conscience à peu de frais. Cependant,  vous ne revenez pas sur vos dires : aussi nous ne pouvons que refuser ce que nous considérons comme de fausses excuses.
De réelles excuses consisteraient par exemple à regarder la situation des AESH en face et à faire d'autres choix : vous pourriez par exemple utiliser votre mandat de députée pour porter une loi créant un véritable statut accompagné d'un salaire décent.
Mais au delà de vos propos justifiant notre salaire misérable, vous avez plutôt choisi de soutenir un gouvernement qui nous maintient dans la plus grande précarité, et qui aggravera encore cette précarité avec la réforme des retraites. En effet avec nos carrières souvent hachées et nos temps partiels imposés, il sera encore plus difficile de parvenir à la retraite avec une pension à taux plein.  Pour combler un déficit temporaire qui, d'après le COR, ne menace pas le système des retraites, vous êtes ainsi de ceux qui ont choisi de prendre dans nos poches et celles des autres travailleuses et travailleurs pauvres plutôt que d'aller chercher l'argent là où il se trouve : par exemple dans les 100 milliards de fraude fiscale ou dans les exonérations de cotisations sociales et autres cadeaux faits au patronat. 
Vous avez donc fait un choix Mme la Députée, et nous nous permettons de vous conseiller d'en faire un autre, diamétralement opposé : celui d'œuvrer pour plus de justice sociale. 
En attendant, soyez assurée, Mme la Députée, de notre détermination à lutter pour un vrai statut, un vrai salaire, et des conditions de travail dignes.

Le collectif AESH 21-71,
soutenu par les syndicats SUD éducation 21-71, CGT Educ'action 71, SNUipp-FSU71, Snes-FSU71

   Mâcon Infos - 24 janvier 2023
    

Réforme des retraites : 6 rassemblements en Saône-et-Loire le 31 janvier

Communiqué de l'intersyndicale de Saône et Loire (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFE-CGC, Solidaires et FSU :

Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de 15 000 travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté en Saône et Loire, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.
Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des intérêts de la population. Elle ne s'y trompe pas, puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000 personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale.
Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D'autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d'un revers de main.
L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses. Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dès à présent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle.
L'intersyndicale départementale invite la population à signer massivement la pétition, et appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève, pendant la période du 23 janvier au 31 janvier. L’intersyndicale tiendra une conférence de presse le 23 janvier, jour de la présentation de la loi au conseil des ministres, et soutient l’ensemble des actions qui se mettront en place.
Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.
Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu'il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale.
Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale départementale se réunira le 1er février à 10 h 00.

Les rassemblements intersyndicaux de la Saône et Loire
- Autun : 14h30 Parking de la gare
- Chalon : 14h30 Maison des syndicats
- Louhans : 10h00 Place de la Charité
- Mâcon : 14h30 Maison des syndicats
- Montceau : 14h30 Place de la Mairie
- Le Creusot : 14h30 Devant L’ALTO

   Chalon Infos - 22 janvier 2023
    

SUD éducation 21-71 répond au député de Saône et Loire, Rémy Rebeyrotte

Oui, soyons sérieux M. le Député
Le syndicat SUD éducation 21-71 répond ici à une tribune du député Rebeyrotte, publiée le 16 janvier dans Info Chalon, dans laquelle il invite à faire preuve de sérieux sur le dossier du projet de réforme des retraites.
Les millions de personnes qui ont manifesté ce jeudi 19 janvier contre ce projet, semblent avoir saisi l’injustice de cette réforme et le manque de sérieux de ceux qui la réclament. Revenons donc, si c’est encore nécessaire, sur certains arguments du député.
Par un raisonnement démographique simpliste, il avance la nécessité de cette réforme pour sauver dans la durée notre système de retraites. Le Conseil d’Orientation des Retraites, service du Premier Ministre, a au contraire réalisé différentes projections dans son rapport de septembre 2022 et aucune d’entre elles ne correspond à un scénario catastrophe, et ce jusqu’en 2070. Son président l’a à nouveau dit ce jeudi 19 janvier : "Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme".
Il existe évidemment des mesures susceptibles de renforcer le financement de notre système social, sans obliger l’ensemble de la population à travailler deux ans de plus. En vrac et au choix :

-fin des exonérations et allègements de cotisations sociales patronales (elle assurerait une rentrée annuelle de 75 milliards d’euros dont 17 directement dans les caisses de retraite)
-mise en place d’une surcotisation sociale patronale équivalente à celle d’un taux plein sur l’emploi à temps partiel et d’une cotisation sociale sur les dividendes, affectées aux caisses de Sécurité Sociale
-augmentation des cotisations sociales patronales (0,8% de cotisation en plus assurerait 12 milliards d’euros en plus chaque année)
-vraie égalité salariale femmes / hommes (la revalorisation des rémunération des métiers féminisés rapporterait 14 milliards d’euros annuels aux caisses de retraites selon la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse)
-augmentation des salaires (qui fait mécaniquement augmenter les rentrées de cotisations sociales)
-réduction du temps de travail hebdomadaire à 32h sans perte de salaire ni flexibilité avec une politique déterminée de création d’emplois dans les services publics (santé, éducation, écologie, culture…)
-rétablissement de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, vraie lutte contre l’évasion fiscale, taxation des super-profits …

Bien sûr, ces mesures s’inscrivent dans une politique de partage des richesses qui n’est pas celle mise en œuvre par le gouvernement, au service des intérêts capitalistes. La laborieuse tentative de « pédagogie » de M. Rebeyrotte est un bien pauvre enfumage qui ne trompe personne : il s'agit une nouvelle fois de faire des économies sur le dos des travailleuses et travailleurs confronté·es aux plus grands risques.
Chacun·e appréciera enfin le « sérieux » avec lequel le député conclut son propos : « Ce qui m'a surpris à l'inverse, c'est la dimension sociale de la réforme, ses avancées, son rééquilibrage vers plus de justice […] Ce serait dommage de passer à côté de telles avancées sociales. »
La notion de progrès social semble ici fort mal comprise par le député. Rappelons qu’elle consiste en des changements d’organisation sociale en vue d’améliorer les conditions de vie de toutes et tous. La « case » n’est définitivement « pas cochée » dans le projet du gouvernement, pour reprendre à nouveau les termes du député.
SUD éducation 21-71 appelle donc à poursuivre et amplifier massivement la lutte contre ce projet antisocial à l’occasion de la prochaine journée de mobilisation nationale du 31 janvier et lors des différentes actions locales qui pourront être organisées d’ici là.

   Mâcon Infos - 19 janvier 2023
 

Réforme des retraites : une mobilisation record à Mâcon

Les premiers comptes faisaient état de quelque 3 000 manifestant.e.s (selon police et syndicats). ACTUALISÉ : Toutes les photos de la manifestation  

Notre article à 15h18
Il était largement annoncé et l'heure est venue. De très nombreuses personnes se sont rassemblées sur la place des Cordeliers à partir de 14h30 à l'appel d'une intersyndicale regroupant la CGT, FO, la FSU, l'UNSA, la CFDT, la CFE-CGC et Solidaires. Associations militantes et partis politiques de gauche et d'extrême gauche sont au rendez-vous.
À noter la participation du CASC, Collectif Alternatives Sociales et Citoyennes composé de citoyennes et de citoyens, soutenu par des organisations telles que AMi - ATTAC - EELV - Ensemble - France Insoumise – GRS - PG – PS - PCF ; de l'association Femmes solidaires ; du PRG ; de la NUPES.  

Actualisé à 19h45
Plus de 3 000 manifestants confirmés cet après-midi. La ville préfecture n'avait pas connu une telle mobilisation depuis décembre 2019, année de la première tentative de réforme des retraites ! Et encore, on était plus proche des 2 000 à l'époque. Puis le covid était passé par là, le gouvernement et le président ajournant leur réforme.
Les suites à donner seront fonction des réponses apportées par le Président et son gouvernement dans les jours qui viennent.
Mais d'ores et déjà les organisations syndicales se réuniront demain à 10h00 pour envisager les suites.

   16 janvier 2023 - Communiqué Femmes Solidaires 71
 

NON ! La réforme des retraites n'est pas juste pour les femmes
Manifestons le 19 janvier 2023

Paru dans Mâcon Infos

Une réforme qui touchera plus les femmes : chaque fois que l’on repousse la durée de cotisation requise, elle est toujours moins atteignable pour les femmes


Les femmes rencontrent plus de freins et de difficulté à valider une carrière complète : la charge de la famille, le temps partiel subis (En 2020, 26 % des femmes salariées à temps partiel le sont pour s’occuper de leurs enfants ou d’une personne dépendante), la probabilité de devenir aidant pour un proche en perte d’autonomie (60% des proches aidants sont des femmes), tous ces évènements sont autant de moments venant impacter la carrière professionnelle des femmes. 
Les femmes ont donc des carrières plus facilement fragmentées que les hommes.

Contrairement à ce que se borne à répéter le gouvernement, la réforme des retraites ne sera pas plus juste pour les femmes. Non seulement elle ne propose rien pour réduire les inégalités de pension entre les femmes et les hommes, mais en plus, elle risque de les creuser en allongeant la durée de cotisations. Selon la moyenne de liquidation de leurs droits à la retraite et en cas de passage de l’âge de départ de 62 à 64 ans, une femme née en 1975 devra travailler, en moyenne, 19,2 mois supplémentaires alors qu’un homme, né la même année, verra son temps de travail augmenter, en moyenne, de 15,7 mois. (Source : Conseil d’Orientation des Retraites, DREES)

Ce Mardi 10 Janvier, jour de la présentation du projet de loi remanié, repoussant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, les féministes n’ont toujours pas été entendues. Malgré quelques annonces favorables, économistes, syndicats et militantes dénoncent une réforme qui, non seulement ne répond pas aux inégalités femmes-hommes, mais risque de les creuser.
Les femmes qui sont le plus concernées par les carrières hachées verront donc mécaniquement baisser le montant de leurs pensions et/ou devront partir plus tard à la retraite.

Dire que la reforme serait féministe est complètement indécent !
La retraite des femmes est de 40% inférieure a celle des hommes !


• Le  report de l'âge légal pénalise les femmes les plus pauvres.
• QUID de la pénibilité des métiers féminins qui, déjà, est peu prise en compte dans le système actuel des retraites.
• On pense aux charges associées aux métiers masculins mais on oublie la pénibilité des charges pour les femmes travaillant dans les Commerces, les Ehpads , les postes dans les Usines ; etc...
• On s'est focalisé sur les  violences faites aux femmes mais on oublie les violences économiques qui sont également très fortes .
• Car chaque fois que l’on repousse la durée de cotisation requise, elle est toujours moins atteignable pour les femmes, notamment par l’absence de mise en place par les employeurs de l'égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes au travail.

Les femmes vont sortir perdantes de cette nouvelle réforme des retraites !!!

Nous comptons sur vous pour aller manifester, car l'enjeu est important.

Chalon sur Saône – 14H30 – Maison des Syndicats
Mâcon – 14H30 – Maison des Syndicats
Montceau les Mines - 14H30 - Esplanade de la Mairie

Femmes Solidaires 71

   JSL - 13 janvier 2023 - Benoit Montaggioni
     

Réforme des retraites : la bataille a commencé sur les réseaux

Avant même les premières manifestations, les Insoumis du Chalonnais publient une longue réponse à un tweet de Louis Margueritte, député Renaissance du Chalonnais, qui défend l’intérêt de la réforme des retraites présentée par Élisabeth Borne.

La réforme n’a été présentée que mardi en fin d’après-midi et les premières mobilisations dans la rue sont encore en train de s’organiser. Mais sur internet la bataille des retraites a déjà commencé. Le groupe “Chalon l’Insoumise” a notamment remarqué un tweet du député Renaissance de Saône-et-Loire Louis Margueritte. Ce bon soldat de la Macronie relaye déjà la bonne parole du gouvernement sur les plateaux télé pour convaincre de la nécessité de la réforme.

"Justice et équilibre. Cette réforme est le fruit de plusieurs mois de concertation. Le rehaussement de l'âge de départ sera accompagné de nouveaux droits pour les salariés. L'objectif est de sauver notre système de retraites par répartition."

Des arguments que le député déploie également sur les réseaux sociaux. Ainsi, quelques minutes après les annonces d’Élisabeth Borne, le 10 janvier, il tweetait les arguments suivants : « meilleure prise en compte des carrières longues, validation de trimestres pour les aidants familiaux, fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle d’un milliard d’euros. »

Un message sur lequel ont sauté les membres du Groupe “Chalon L’insoumise” pour tenter de le démonter point par point. « Rien d’autre ? Un peu comme si on mettait un joli papier pour emballer un bien vilain cadeau. » Dans un long message de réponse, signé par Sylvie Herody, membre du parlement de la Nupes, le groupe “Chalon L’insoumise” développe : 

« ASSUMEZ ! Monsieur Margueritte, que la réforme c’est aussi, et surtout, le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Et que cela va toucher y compris ceux et celles qui sont sur le point de partir : quelqu’un né après le 1er septembre 1961 devra travailler 3 mois de plus, celui qui est né en 1962, 6 mois de plus, 9 mois de plus s’il est né en 1963 etc. […]
ASSUMEZ que c’est aussi un passage progressif de 42 à 43 annuités ! Ainsi ceux qui auront fait des études et qui commenceront donc à travailler plus tard subiront de plein fouet cette mesure : 65, 66, 67 ans… !
ASSUMEZ que les seniors sont déjà à près de 40 % en inactivité (chômage, maladie, invalidité) et que le recul à 64 ans va donc les maintenir 2 années de plus au chômage : c’est un surcoût énorme (et passé sous silence) pour l’assurance chômage !
Alors certes, un index de surveillance de l’emploi des seniors va être mis en place, un machin qui sera certainement une « usine à gaz », de surcroît non contraignant !
ASSUMEZ que la retraite minimum à 1 200 € (85 % du SMIC) est un leurre ! D’abord parce qu’il faudra pour cela avoir une carrière complète : or 70 % de ceux qui ont aujourd’hui une pension inférieure à ce montant N’ONT PAS une carrière complète ! Et puis c’est une mesure qui a été inscrite dans une loi… de 2008, jamais appliquée par les gouvernements successifs ni par M. Macron depuis 2017 ! Cette soi-disant mesure n’est donc pas un progrès : juste un rappel à la loi !
ASSUMEZ que les femmes, qui ont le plus souvent des carrières incomplètes et perçoivent une retraite inférieure de 40 % à celle des hommes, ne verront donc aucune amélioration !
ASSUMEZ que ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans, le plus souvent dans des métiers pénibles, pourront partir en carrière longue à 62 ans et non plus à 60 ans ! Soit 44 ans de cotisations : carrière longue, oui TRÈS longue…
C’est oublier que l’espérance de vie « en bonne santé » est en moyenne de 63 ans, que l’espérance de vie des plus modestes est inférieure de 13 ans à celle des plus aisés et que, lorsque les premiers parviennent à la retraite, ils ont le dos cassé ou les genoux détruits ! »

Et les Insoumis chalonnais terminent leur communiqué par une citation en guise de dernier coup de poignard : « Franchement ce serait assez hypocrite de décaler l’âge légal de départ en retraite. Quand on est soi-même en difficulté, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! » Des mots prononcés en avril 2019 par un certain… Emmanuel Macron.

   11 janvier 2023 - Catherine Amaro (LFI)
 

Catherine Amaro (LFI - Mâcon) sur Nostalgie, au sujet de la réforme des retraites

    11 janvier 2023 - Communiqué de presse NUPES 71
   

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA NUPES 71

Les organisations EELV, LFI, PS et PCF du département de Saône et Loire communiquent :

« LA NUPES 71 EN CAMPAGNE POUR NOS RETRAITES

Alors que les difficultés s’aggravent pour des millions de nos concitoyen-nes confrontés à l’inflation persistante, le Président de la République et le gouvernement s’obstinent à vouloir imposer un recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans.
Il n’y a pourtant aucune nécessité économique à cette réforme. Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, il n’y a pas de menace de déficit insurmontable de notre système de retraite.
Les formations politiques de la NUPES s’opposent totalement à cette réforme injuste et inefficace, rejetée par une majorité de Français-es et toutes les organisations syndicales de salarié-es. Ensemble, nous défendons notre système de retraite par répartition. A l’opposé de tout recul de nos droits sociaux, la solidarité et le climat conditionnent notre système social et l’habitabilité de la terre à moyen terme.
Pour obtenir le retrait de cette réforme, nous nous inscrivons totalement dans la campagne de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale contre le projet de réforme gouvernementale.
Nous proposons de rencontrer les Unions départementales des syndicats pour envisager d’éventuelles initiatives communes et la création de collectifs locaux permettant la mobilisation la plus large et nous soutiendrons toutes les dates et initiatives d’action qu’elles décideront.
Nous tiendrons une conférence de presse le lundi 16 janvier à Chalon pour informer sur l’ensemble des initiatives communes prises par nos organisations dans les communes et circonscriptions du département, à la rencontre des habitants, des jeunes, des retraité-es, des chômeurs avec la tenue de meetings et la diffusion du tract national commun de la NUPES qui décrypte le projet de loi du gouvernement. »




 

Ève Comtet Sorabella
Claire Mallard
Gabriel Siméon
Patrick Monin
Olivier Leprévost
Textes et billets d'humeur
Ce site a pour vocation d'être une caisse de résonance pour toutes les forces sociales qui veulent contribuer à une vie meilleure, faite de solidarité, de justice sociale et de responsabilité écologique (voir la présentation en page d'accueil).
La rubrique "textes et billets d'humeur" proposent des textes qui relèvent du communiqué de presse (engagé mais objectif), de l'intervention furieuse ou enthousiaste exprimant un jugement plus personnel ou des analyses plus fouillées (sur une idée, un ouvrage, un événement, une personne, etc.). Cet espace est aussi ouvert à des vidéos remplissant les mêmes fonctions, sans exclusive.
N'hésitez pas à proposer des contributions en nous écrivant ou en intervenant dans le fil de commentaires.
Mâcon Cluny en lutte