Transports

 

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   30 août 2022 -
 

Le groupe Écologistes et Solidaires demande plus de moyens pour les trains en Bourgogne-Franche-Comté

Avec 30 % des émissions, les transports constituent le premier secteur de rejet de CO2. 95 % sont dus au routier et à l’aérien et seulement 0,3 % au ferroviaire.

En France plus de 7 millions de foyers souffrent de précarité liée à la mobilité, dépendants de la voiture tous les jours pour tout faire. C’est une double peine. La Région Bourgogne Franche-Comté est d’ailleurs la plus touchée des régions françaises.

Face au choc climatique de cet été, l’appel du Président de la République à une société de la sobriété doit se traduire très vite dans les actes.

Dans ce contexte, nous saluons la déclaration du vice-président aux transports de la Région qui partage la position des écologistes : il faut plus de moyens financiers sur la rénovation et la régénération du réseau ferroviaire.

En effet les 2,8 millions du Contrat de Performance entre l’Etat et SNCF Réseau sont nettement insuffisants au regard de l’inflation, de l’explosion du coût des matières premières, du sous-investissement pour moderniser le réseau ces 30 dernières années.

Ce renoncement nous cantonne dans un cercle vicieux délétère : désinvestir, c’est laisser volontairement se dégrader le réseau. Il devient inutilisable et entraine une chute des fréquentations et donc des fermetures des lignes au profit des cars et de la voiture.

Amorçons au contraire un cercle vertueux, à l’image de la Suisse, de l’Allemagne, de l’Italie qui affichent 30 % de part modale en faveur du train, contre 10 % en France. Ils investissent 10 milliards/an dans la régénération du réseau accompagné d’une véritable politique de l’offre qui a boosté la fréquentation.

Les écologistes refusent que la Bourgogne-Franche-Comté soit une victime collatérale du sous-investissement. En effet, SNCF Réseau, par manque de moyens alloués par l’Etat, envisage une France à deux vitesses : celle des lignes à fort trafic bénéficiant d’investissements, et essentiellement ciblées en Ile de France, et celles des lignes à faible trafic que l’on abandonne.

C’est pourquoi, dans le cadre des échanges consacrés au contrat de plan mobilités entre l’Etat et la Région, nous demandons à l’Etat des moyens pour les lignes Lure/Epinal, la ligne des Horlogers, l’étoile de Paray-Le-Monial et la connexion TER/TGV de la gare Creusot/Montceau/Montchanin.

Enfin, nous interpellons l’ensemble des parlementaires de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Ceux-ci doivent œuvrer, dans le cadre du projet de loi de finances, en faveur des moyens conséquents pour rénover les voies ferrées afin que le train redevienne la colonne vertébrale des déplacements en zone urbaine, périurbaine et rurale.

   5 juillet 2022 -
 

Pistes cyclables dans la MBA

C'est à vous dégoûter de la politique...

Je découvre sur Facebook que notre agglo, Mâconnais-Beaujolais Agglomération, où je suis élu en tant que représentant de Mâcon, et où je siège à la commission "Mobilités durables et enjeux climatiques", a réuni ce jour dans le cadre de son schéma des mobilités 40 élus des communes de l'Agglo, "ceux qui connaissent le mieux le territoire" (dixit la publication) pour établir une politique cyclable cohérente.

Il se trouve que je m'intéresse de très près à ce schéma des mobilités et à ce qui concerne de près ou de loin les déplacements à vélo à Mâcon et autour. Je suis intervenu à de nombreuses reprises en commission et en conseil d'agglo sur ces questions.

Celles-ci m'intéressent car il est crucial de développer l'usage du vélo dans le contexte de crise écologique que nous connaissons. Mais aussi et surtout parce que je suis cycliste et que je sais de quoi je parle. Déplacements du quotidien (y compris emmener le petit à la crèche), loisirs (VTT) et tourisme : je peux affirmer sans rougir qu'à force j'y connais un rayon. J'ai même tenu une chronique dans Libération pendant 7 mois sur ces sujets.

Et je n'ai pas été invité à cette belle réunion d'élus, c'est quand même con !

De deux choses l'une : soit l'Agglo ne prévoit pas de politique cyclable cohérente à Mâcon, et ce serait alors très inquiétant...

Soit, plus probablement, la majorité du président Jean-Patrick Courtois a préféré se passer de mes services parce que je siège dans l'opposition.

Ça vous paraîtra peut-être logique... Il n'empêche qu'ils prouvent ainsi - une nouvelle fois - qu'ils se fichent bien d'être constructifs, qu'ils ne respectent pas les élus qui ne votent pas comme eux, et j'irai même plus loin, qu'ils se moquent de l'intérêt général. Savoir dépasser les clivages, mettre de côté des a priori ou des antagonismes pour faire avancer des sujets dans la bonne direction... c'est vraiment trop pour eux ?


Je ne dis pas que mes connaissances étaient indispensables. Quoique, lorsqu'on fait l'effort d'écouter ce que tout le monde a à dire, on gagne parfois de précieuses années pour faire avancer ces sujets de la meilleure des manières. Mais aujourd'hui je déplore la persistance de ces vieux réflexes chez ceux qui nous gouvernent : croire qu'on sait mieux que tout le monde ce qui est bon, se couper de tout contact avec l'opposition pour pouvoir s'approprier les succès futurs... au risque de se planter.

Parce qu'ils se plantent ! Je ne serais pas autant en colère si leur politique de développement du vélo et des "mobilités durables" était efficace. Mais elle ne l'est pas ! Rien qu'à Mâcon, les aménagements cyclables ne vous mettent pas en sécurité lorsque vous circulez à vélo sur la plupart des itinéraires, pas plus que ces voies ne sont continues ou cohérentes. On manque de stationnement partout. Par contre quand il s'agit de vanter les kilomètres de voies cyclables réalisées, il y a du monde... Ouvrez donc les yeux : beaucoup de gens circulent à vélo sur les trottoirs parce qu'ils ont peur du trafic, et on les comprend. Il faut se mettre un peu à leur place...

J'ai 34 ans et mes deux ans de politique m'ont déjà appris ceci : sans se parler, sans travailler ensemble, nous irons dans le mur. Nous continuerons à gaspiller de l'argent public. L'urgence climatique est une réalité, et elle nous oblige aux meilleures politiques publiques qui soient. Et donc à commencer par s'écouter.

   4 juin 2022 -
 

Le transport et le logement sont portés disparus

Lors de sa première conférence de presse, la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire semblait fière de sa formule, malgré sa maîtrise encore incertaine de la langue macroniste : notre « gouvernement [est] en mouvement ». Pourtant, il ne marche pas ! Et pour cause, ils réfléchissent encore, insistait-elle, et 14 ministres devront démissionner s’ils perdent les législatives. Gouvernement instable, donc ? Balbutiant comme sa porte-parole ? Tournant en rond, composé d’éternels néophytes, comme sa majorité parlementaire ? Gouvernement en mouvement vers la sortie ?

De là peut-être les manques criants de cette drôle d’équipe : la disparition des ministères du Logement et des Transports. Les Français ne se logent plus et ne se déplacent plus, semble-t-il. Et dire qu’ils s’en préoccupent toujours ! Au prétexte que logements et transports seraient vitaux, et concentreraient une part gigantesque des injustices économiques et territoriales du pays ! Quelle drôle de langue parlent encore nombre de Français !

Macron est, lui, un pragmatique, il ne s’embarrasse pas de détails. Il a enterré, de diverses manières, les gilets jaunes et la convention citoyenne pour le climat. Il a enterré l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, transférant ses missions au Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, contrôlé par Matignon et une Fiona Lazaar incapable de se faire entendre. Voici maintenant qu’il raye de la carte gouvernementale ces contrées fort mal connues de la Macronie ! Comment douter encore que nos problèmes seront bien (mal)traités ? Le pragmatisme selon Macron. M. Dirx, comprenez-vous bien ce qu’ils disent ?

Mais qu’en ‘pensez’-vous Mme Grégoire ? « Il nous manque peut-être quelques ministres ». C’est-à-dire ? Ah oui peut-être, on n’y avait pas pensé ? Pourtant, ils ‘réfléchissent’, elle nous l’assure. Peut-être, on s’en fiche, on verra ? Puisque transport et logement sont déjà et resteront sous la coupe du ministère de la Transition écologique. Une belle façon de séparer illusoirement enjeux écologiques et sociaux ? Ou pire : une façon de confier ces bagatelles à Amélie de Montchalin.

Souvenez-vous : cette ministre de la Transformation et de la fonction publiques, qui avait commandé à Boston Consulting Group (BCG), où travaille son conjoint, une expertise à 360 000 euros pour améliorer… l’accueil téléphonique des services publiques. Après sa répétition devant la commission du Sénat, qui mieux qu’elle pouvait prêter main forte à Olivier Dussopt, alors ministre des Comptes publics, et aujourd’hui ministre du Travail, pour défendre le recours aux cabinets de conseil devant la presse, en plein scandale McKinsey ? Les voilà opportunément promus tous deux ! Le mérite républicain selon Macron. M. Dirx, comprenez-vous vraiment ce qu’ils disent ?

Alors qu’on se rassure ! Nous avons « peut-être » déjà notre ministère des Transports : le Transportation & Logistics Industry Consulting est l’une des composantes les plus dynamiques du BCG ! La Transformation publique selon Amélie de Montchalin. M. Dirx, vous semblez perdu : est-ce pour cela que vous restez silencieux ?

Car ce gouvernement que vous défendez, cher député fantôme et muet, tourne bel et bien en rond et fait valser les mots : de cabinets de conseil en mépris des citoyens, ses membres tournent comme les planètes autour d’un Macron solaire – la révolution selon la Macronie –, prêts à dévorer au passage une part toujours plus grande de nos vies. Si vous sortez un jour de votre mutisme et de votre rôle de figurant, montrez-nous que vous maîtrisez cette si belle langue ! La représentation selon Dirx…

Car nous savons, nous aussi, jouer sur les mots ! Deux petits tours et puis s’en vont, les petites macronnettes.

Cette majorité sortante, faisons qu’elle le soit vraiment, au nom des transports, du logement, et de tout ce qui fait la dignité de nos vies. Renvoyons tous ces gens aux cabinets en tout genre, en votant pour des députés NUPES qui vous ressemblent et vous feront toujours confiance ! Qui vous représentent sans vous absenter. La démocratie selon le peuple – une langue oubliée depuis trop longtemps, et qui reste pourtant la plus belle pour exprimer sa colère.




 

Claire Mallard
Gabriel Siméon
Patrick Monin
Olivier Leprévost
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